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Les lames

Naissance d’une lame

Spécialisé dans la coutellerie de table, je ne travaille quasiment que l’inox… Forgé ? Et bien non ! Contrairement à l’idée répandue par certaines émissions populaires, l’inox n’a pas nécessité à être forgé. L’utilité de la forge ou le travail à chaud de l’acier consiste à modifier une épaisseur ou une forme, elle est donc très largement utilisée pour les aciers de récupération, qui sont généralement des aciers carbonés avec de hautes teneurs en carbone, souvent de grande qualité mais qui rouillent.

L’acier inoxydable (alliage de fer et de chrome) de coutellerie doit avoir dans sa composition une teneur en carbone qui pourra par la suite être trempé et durci. Il n’y peu ou pas de filière de récupération pour ce type d’alliage. Nous l’achetons donc à des fournisseurs spécialisés en plaque (ou fer plat), qui fait donc l’épaisseur requise et choisie pour les futures lames.

La forge de ce type d’acier perd tout son sens et nous le travaillons donc à froid : détourage à scie à métaux ou lapidaire, meulage au backstand (grande ponceuse de coutelier) pour la création de l’émouture, perçage de la soie pour les futurs rivets et guillochage décoratif à la lime.

S’ensuivent deux des étapes les plus importantes :

  1. La trempe : L’acier est chauffé à très haute température (environ 1000°C) et refroidi brutalement dans une huile spéciale. Cette opération resserre la liaison entre les atomes de fer et de carbone (d’où la nécessité de ce dernier : pas de carbone = pas de dureté) et confère à l’alliage une grande dureté qui donnera à la fin un fil de lame résistant.
  2. Le recuit : une fois la trempe faite, l’acier durci peut être fragile et cassant. Afin de libérer les tensions entre les atomes d’acier et de carbone, nous « recuisons » la lame pendant quelques heures à 180/200°C suivant les aciers. Cette opération rend la lame plus souple tout en conservant sa dureté.

Pour terminer, les lames de nos couteaux artisanaux, 100% faits main en Loire-Atlantique, sont poncées et polies. Pour certains types d’aciers (VG10 et « damas » notamment), un bain d’acide est nécessaire pour la révélation de motifs singuliers et esthétiques.

La dernière étape, ce qui accrochera votre œil, vous fera opter pour un modèle plutôt qu’un autre : l’élaboration du manche où le champ des possibles est multiple et infini : bois locaux, européens, exotiques, corne, défense, résine… Les associations sont innombrables ainsi que les petits détails esthétiques en complément de la forme de la lame et du manche comme les rivets et rivets mosaïques.

Les aciers

J’ai sélectionné plusieurs inox de grande qualité en fonction des types de couteaux et de leurs futures utilisations. Cependant, pour toute conception particulière et sur mesure, les différents aciers proposés peuvent être utilisés sur votre projet.

L’inox Nitrocut NVC60 :

Idéal pour les couteaux de cuisine, il a été conçu spécialement pour cela. Un des derniers aciers élaborés en France par les Acieries de Bonpertuis dans l’Isère à côté de Grenoble. Sa haute teneur en carbone pour un acier inoxydable, lui confère une tenue de tranchant exceptionnelle. C’est donc pour toutes ces raisons que je l’ai choisi pour la fabrication de mes couteaux fixes : couteau de table, d’office et de cuisine.

L’inox 14C28N Sandvik :

Utilisé pour les couteaux de commandos et fabriqué en Suède, cet acier associe une très grande résistance à la corrosion et une très bonne tenue de tranchant. C’est donc naturellement que je l’ai choisi pour la conception et la fabrication de mes couteaux pliants.

L’inox Z20C13 :

Cet alliage n’a pas de grandes propriétés mécaniques en termes de tranchant et de dureté. Cependant il a l’étonnante capacité de pouvoir reprendre sa forme originale (très malléable) après sa trempe.
Je l’utilise donc pour la confection des ressorts et faux ressorts de mes pliants ainsi que pour les platines des liners lock.
Je l’ai également sélectionné pour les couteaux à huîtres qui n’ont pas de tranchant, mais qui lors de leur utilisation sollicitent la lame en flexion.

L’inox Sugimanashi VG10 :

Issu des techniques des maîtres forgerons japonais, cette acier San Maï (sandwich en japonais) est composé à cœur d’un alliage à très haute teneur en carbone (donc très dur après trempe). Pour pallier la nature cassante du cœur de la future lame, sont soudées une trentaine de couches d’inox non trempable, qui permet d’absorber les chocs que va subir la lame. Cette confection confère un tranchant exceptionnel et inégalé à la lame. L’affutage se veut rare…
Après polissage et révélation à l’acide, les différentes couches d’acier apparaissent en ligne et confèrent à la lame une beauté singulière.
C’est clairement mon acier préféré : l’esthétique et l’efficacité réunies tout ça pour un budget accessible.

L’inox damassé :

Inventé comme son nom l’indique à Damas, ces alliages confèrent aux futures lames une esthétique  à couper le souffle.
Constitué en moyenne de 256 couches d’acier soudées à la forge avec deux taux de carbone différents. Sa révélation à l’acide après trempe et polissage fera apparaitre des motifs de différentes formes en fonction de la technique de repli lors de la soudure à la forge : en échelle, en goutte, en nuage, en plume, etc…
Le seul hic… le temps d’élaboration et de fabrication qui justifie son tarif.

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Packaging "coffret" disponible !

Disponible en une, deux et six pièces pour les formats couteaux de table et pliants / en une pièce seulement pour les formats couteaux de cuisine.
Boîtes en hêtre fabriquées en France par la Boissellerie Brissay (63).
Pour les achats en coffret et ménagère (ex : ménagère 6 ou 2 pièces du Rocher), les coffrets sont déjà inclus dans le prix (choisissez le "packaging classique" au moment de la finalisation de votre commande).

 

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